Par l’œuvre littéraire Un défaut de couleur (2010) d’Ana Maria Gonçalves, il est prévu d’établir des relations qui indiquent les recherches pour échapper au processus de subalterniation. Ainsi, à partir de la reconstruction des mémoires du personnage Kehinde, on peut entrevoir les processus de réécriture et les tentatives de réinterprétation d’événements historiques qui ont eu leur importance effacée pendant de longues périodes. À partir des souvenirs de la vie de Kehinde, on a contact avec un univers plein de ruptures, de douleurs atroces et de trajectoires de force et de luttes. Cela parce que se remémorer les atrocités de la période d’esclavage au Brésil a, dans ce cas, une connotation de récupération historique et déplace la pensée par rapport aux concepts et idéologies historiquement sédimentés. Dans ce sens, l’œuvre de Gonçalves en traitant la tentative de Kehinde de s’établir comme sujet au moyen d’une structuration du langage et de la documentation des faits, sert d’appareil fictionnel pour penser les éléments non fictionnels nées dans une analogie de la recherche des souvenirs des peuples africains asservis. Pour réfléchir sur le thème, il est nécessaire d’élucider les réflexions de Márcio Seligmann-Silva (2003) concernant la narration du traumatisme et pour relier l’œuvre littéraire à une perspective décoloniale, il sera nécessaire de penser à Gayatri Spivak (2014) en Le subalterne peut-il parler ?. Ainsi, on espère accentuer la relation significative entre l’œuvre littéraire et son parcours historique en dénotant les stratégies de construction d’une identité qui cherche à se distinguer de la subalternité.
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